“Quand
le don accompagne l’esprit,
Ce
proverbe chinois, inscrit par Sophie, dans le livre d’Or qui reçoit
les impressions des visiteurs de l’exposition de Marcel de
Villemoisson, résume en quelques mots, Marcel, son œuvre, sa
trajectoire.
Le don
Incontestablement
il le détient. Tout au long de sa vie, Marcel l’a démontré :
il est doué. Doué pour tout ; embarqué dans le syndicalisme, il
devient rapidement un leader incontesté ; chef d’équipe, il
obtient des résultats encore jamais atteints ; skipper de voilier :
après quelques mois d’apprentissage il gagne le championnat de France ;
initiation aux arts plastiques “pour préparer sa retraite”, il est
en quelques années un chef de file, reconnu, honoré, décoré et diplômé,
en France et à l’étranger.
L’esprit
Il
suffit d’entrer dans cet espace Montmartrois, consacré à
l’exposition. Un sentiment mélangé, de paix, d’énergie et de
familiarité, éclos instantanément. Lithographies, huiles, aquarelles,
fusains, toiles, dessins, sont installés au bon endroit, en agréable
harmonie et nous attendent. Par où commencer ? Dans le sens
horaire ou le sens solaire ? Nous choisissons le solaire, symbole
de la lumière, omniprésente dans l’œuvre de Marcel. Chaque
“petite pièce” mériterait une page de commentaires. Nous préférons
nous laisser porter par l’esprit qui nourrit tout cela. Esprit ouvert
sur les objets, les outils, de chez nous et d’ailleurs. Esprit ouvert
sur les hommes, croqués dans leurs gestes quotidiens, simples, vitaux,
essentiels. Marcel nous montre son œil de “reporter”, témoin de
son époque et archiviste de cultures en voie de disparition. Un œil pétillant,
de malice, d’esprit et d’intelligence, car Marcel est là, présent
et disponible, expliquant le pourquoi des nez rouges de ses poupées,
racontant l’histoire d’un enfant cambodgien porté par sa mère dans
une palanche, donnant un véritable cours de peinture à des débutants
“friands de conseils”.
La main de l’artiste
On
ne sait plus ce qui la conduit tant les techniques employées par Marcel
sont nombreuses, différentes et maîtrisées au plus haut point.
Comment cette main a réussi à atteindre un tel degré de perfection,
dans tous ces domaines graphiques, en si peu de temps ? Mystère,
que Marcel lui-même, gêné par les félicitations, ne saura pas nous
expliquer. Mais, pour vous, amis de Mosaïque, nous allons soulever une
partie du voile qui couvre ce mystère. Que seraient Dante sans Béatrice,
Hugo sans Juliette, Dali sans Gala ? Rien. Tous l’ont exprimé
dans leurs mémoires ou leurs lettres intimes. Que serait Marcel sans
Danielle ? Je ne sais pas, car je n’ai pas eu accès à leurs
archives secrètes. Mais notre adorable Artiste le sait bien :
Danielle n’est pas la simple cheville ouvrière, abeille inépuisable
administratrice et épouse hors pair. Elle est l’inspiratrice, la
douce conseillère, la gardienne et la protectrice de Marcel, que l’on
nommerait, s’il était japonais : un trésor vivant.
Jean
BECCHIO
Attaché
en premier des Hôpitaux de Paris
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Quelques
pas avec
l’Artiste Marcel
de VILLEMOISSON
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